Quelques mots sur le Sumie
Histoire
Sumie signifie en japonais peinture à l’encre. Sumi pour encre et E pour peinture.
Comme le Shodo, le Sumie est né en Chine et sans doute sous la dynastie
Tang (618-907 ap JC). Grace aux echanges avec le Japon, cet art est
apparu au Japon vers l’époque Kamakura, au début du 14 siècle. Ce sont
les moines bouddhistes qui apportaient avec eux, lors de leurs voyages,
des connaissances concernant les arts chinois. Les premières peintures
japonaises prenaient alors comme sujet les personnages et les maitres
bouddhistes.
Mais le terme sumie fut utilise au japon qu’à partir de l’époque
Muromachi (1392-1573). Le Sumie ne fut plus utilise que comme loisir
mais comem une philosophie.
Et un style Japonais se dégagea peu à peu. Des élèves se regroupèrent
autour de professeurs (Sensei). Sesshu (1420-1506), moine Zen établit
sa propre méthode garce a un apprentissage assidu et des voyages en
Chine pour étudier et il créa le modèle du Sumie japonais. D’autres
styles naquirent par la suite et des écoles se développèrent dans les
périodes suivantes. L’influence chinoise disparaissait alors peu à peu.
Matériel
Comme pour le Shodo, le matériel de base est le suivant:
- le papier (washi)
- les pinceaux (fude). Il en existe de différentes tailles, composes de
poils de différentes origines (cerf, lapin, blaireau…) que vous
choisirez selon ce que vous souhaitez peindre: de fins traits ou épais,
des fleurs, des ombres…
- la pierre à encre (suzuri)
- le bâton d’encre (sumi). Pour le brouillon, on peut utiliser des
bouteilles d’encre pré diluée. Néanmoins, dans la philosophie du Sumie,
l’utilisation du bâton, permet une meilleure concentration. En effet,
le travail de dilution est important, il s’agit de se mettre en
condition de peindre. De plus, l’encre sera de bien meilleure qualité.
Néanmoins, pour pratiquer vous aurez également besoin de récipients
pour y faire vos mélanges eau encre de plusieurs teintes, une feutrine
qui sera placée sous le papier, un chiffon pour essuyer comme on peut
le faire pour l’aquarelle, une règle pour maintenir le papier.
Techniques.
Il existe bien évidemment plusieurs techniques et les écoles sont nombreuses.
Néanmoins, pour les premiers pas, nous pouvons retenir que le peintre
doit être concentre, le dos droit, assis ou debout, une main posée sur
la feuille tandis que l’autre peint. Le pinceau doit être droit ou
vertical selon la technique, le modèle à peindre. Les pressions et les
vitesses des coups de pinceau dépendent la encore de l’effet souhaité.
Le mélange eau encre permettra des nuances différentes. De la quantité
d’eau apparaitra des effets différents.
Il s’agit de tout essayer pour le ressentir!